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Anthropologie: le don et la tradition

By R. Bourdeix, S. Lida et T. Leroy (en préparation)

Dans les sociétés traditionnelles, pour lesquelles les interactions sont présentielles et non virtuelles, il semble que les actes purement philanthropiques soient rares ; lorsque le don est pratiqué, un retour immatériel est généralement attendu en terme de bénéfice social : le don valorise publiquement le donateur, contribue à générer des interactions positives ou à apaiser des tensions.
Lors de projets d’une durée limitée, si les semences sont délivrées gratuitement, le don doit être présenté comme connecté à son contexte social et plutôt formulé en terme d’échange : certes les semences sont données, mais en échange les agriculteurs s’engagent à respecter de bonnes pratiques de gestion, et à fournir en retour des informations.
Dans ce cas, les pratiques de gestion demandées aux agriculteurs doivent être clairement exprimée, et peuvent, par exemple, faire l’objet ou non d’un contrat écrit et signé. Les niveaux et mode de contractualisation demandent à être étudiés et optimisés selon les contextes. C'est l'un des objectifs du projet InnoDiv.
La gestion des informations fournie par les agriculteurs doit être prudente et parfaitement cadrée du point de vue légal. Elle devrait s’inspirer des dispositifs mis en place dans le domaine de la santé pour préserver le secret médical. Il est possible d’utiliser les bases de données ainsi constituées pour réaliser des statistiques et dégager des tendances mais, sauf accord parfaitement exprimé des acteurs, les informations individuelles ne sont pas divulguées publiquement.